Anne Nuthals






Anne Nuthals : Les branches de saule proviennent de cultures, elles sont presque calibrées. Elles représentent bien l'idée d'un volume formée par une multitude d'éléments, quasi semblables. Traiter un matériau comme le saule, c'est travailler un long fuseau souple, qui a une certaine élasticité, du ressort, et par conséquent une dynamique. Chaque branche de saule est en réalité, mais d'une façon minimale, différente géométrique simple - forme humaine par son dessin mais aussi organique, si je pense au tronc. Cet aspect est semblable à celui des colonnes de pierre en architecture. Travaillé comme un volume plein, il devient signe dynamique naturel: par sa matière et sa forme propre.

Dès le moment où je les cintre dans les barres métalliques, de diamètre toujours égal, et cela ajouté aux formes construites, les deux matériaux, saule et acier, offrent un volume qui se situe entre deux réalités : l'un organique, l'autre réfléchie. L'une prédomine par sa matière, par ses couleurs, par sa forme de base; l'autre par la décomposition qu'elle opère sur le fût.

Je vise à ce que mon travail se voie à la fois en tant que ensemble, mais aussi que chaque élément qui le sous-tend existe. C'est à dire qu'il soit comme un volume fini agissant dans l'espace mais également comme une partie plus grande de cet espace, une vision "à la loupe" qui ferait sentir les dynamiques internes de cet organisme.

Le saule est l'élément de construction de base, c'est celui qui fixe la dynamique des branches de saule et par delà, de la sculpture.

La dualité des deux matériaux, de part la rigidité de l'un et la souplesse de l'autre provoque la vibration de la sculpture.
Le mouvement ou la forme est accentué(e) par l'espace extérieur.

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